Le Dassault Mirage III est le chasseur français le plus célèbre construit après la deuxième guerre mondiale. C’est l’un des fleurons de l’industrie aéronautique française en matière d’avions de combat.
La conception du Mirage III remonte à 1951, une équipe du bureau d’étude de Dassault travaille sur un intercepteur doté d’une aile delta. L’Armée de l’Air émit, au cours de l’année 1953, une fiche programme concernant un chasseur capable d’emporter des armements tous temps à l’altitude de 18000 m en moins de 6 mn.
Les prototypes MD.550 Mystère Delta et Mirage I ne permettant pas d’obtenir les performances souhaitées par l’Armée de l’Air, la société DASSAULT décide alors de faire évoluer la formule delta vers un nouvel appareil monoréacteur (SNECMA Atar 9 de 4500 kg de poussée avec PC) et dont le fuselage répond à la loi des aires (la fameuse taille de guêpe).
Cet avion, le Mirage III 001, effectue son 1er vol le 17 novembre 1956 avec Roland Glavany aux commandes et atteint Mach 1.24 au 4éme vol, le 3 décembre. L’appareil n’arrive pas néanmoins à atteindre Mach 2 (Mach 1,89 avec fusée d’appoint le 2 octobre 1957, au cours du 84éme vol). C’est notamment grâce à l’adoption de noyaux coniques mobiles centraux dans les entrées d’air (les souris) que Roland Glavany atteint Mach 2, pour la 1ére fois en Europe Occidentale, sur le Mirage III A01, le 24 octobre 1958.
Par la suite, de nombreuses variantes découlèrent du Mirage III, dont le Mirage III B. Cette version destinée à l’entraînement et au perfectionnement des pilotes a été conçue parallèlement à la version d’interception Mirage III C.
Le prototype vole le 20 octobre 1959, à Melun-Villaroche, piloté par René Bigand. Par rapport au Mirage III C de base, son fuselage est allongé de 58 cm pour permettre l’installation d’un second pilote qui occupe le volume de la soute radioélectrique. Les équipements sont logés dans la pointe avant qui, de ce fait, ne contient plus de radar.
Historique du F-ZJOB n°225
Premier vol en 1964
Affecté aux essais en vol de Dassault proto à Villacoublay pour un chantier de modifications du poste de pilotage avant. On retiendra :
– Le suppression des commandes de vol conventionnelles, remplacées par :
– L’installation des commandes de vol électriques (cdve)
– La mise en place d’un mini manche
– L’adjonction d’assistances électroniques et logicielles
Le mirage III B n°225 pouvait ainsi modifier artificiellement son centre de gravité.
Fonction :
Il a été utilisé comme simulateur de vol par les pilotes « Aérospatiale, » dont André Turcat dans le cadre du programme « Concorde ».
Puis affecté au CEV d’Istres le 15 janvier 1966.
Il terminera sa carrière fin 2005.
Démonté, il est transféré au Musée de l’Aviation de Saint-Victoret début 2006