L’Enola Gay est l’avion bombardier américain Boeing B-29 Superfortress qui a lâché une bombe atomique sur Hiroshima, à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Fabriqué par la Glenn L. Martin Company, l’avion est nommé par le pilote Paul Tibbets en l’honneur de sa mère Enola Gay Tibbets.
Le 6 août 1945, au cours des dernières étapes de la Seconde Guerre mondiale, il est devenu le premier avion à larguer une bombe atomique sur une cible stratégique. La bombe, nommée Little Boy, touche la ville d’Hiroshima (340 000 habitants), au Japon, et cause des destructions sans précédent. L’Enola Gay participe à la seconde attaque atomique le 9 août 1945 comme avion de reconnaissance météorologique pour le bombardement de Kokura, mais une couverture nuageuse défavorable entraîne un changement de cible et c’est Nagasaki (195 000 habitants) qui est bombardée à la place par Bockscar, un autre B-29.
L’Enola Gay retourne après la guerre aux Etats-Unis, où il opère depuis la base aérienne Walker au Nouveau-Mexique. En mai 1946, il est transféré à Kwajalein, dans le Pacifique, pour des essais nucléaires liés à l’opération Crossroads, puis à la Smithsonian Institution et passe de nombreuses années, stationné sur des bases aériennes, exposé sans protection, avant d’être démonté et transporté en 1961 dans un hangar du Smithsonian à Suitland, dans le Maryland.
Dans les années 1980, des groupes d’anciens combattants appellent le Smithsonian à mettre l’avion en évidence dans un musée pour sa valeur historique, ce qui mène à une controverse intense sur l’opportunité d’exposer l’avion sans une explication appropriée du contexte historique. Le poste de pilotage et le nez de l’avion sont ensuite exposés en 1995 au National Air and Space Muséum (NASM) à Washington, pour le 50e anniversaire du bombardement d’Hiroshima, ce qui crée une controverse. Enfin, depuis 2003, le B-29 restauré est exposé au Steven F. Udvar-Hazy Center, une annexe du NASM située à l’aéroport international de Washington-Dulles.